Doug Jones- Den of Geek

Interview de Doug Jones pour le site Den of Geek datée du 8 juillet 2013. L'interview est disponible ici :

> INTERVIEW <

TRADUCTION EN FRANCAIS :

Bonjour Doug! Comment allez-vous aujourd’hui ? Vous êtes à Los Angeles en ce moment, donc ce doit être un peu tôt …

Doug Jones: [rires] Eh bien, vous savez quand vous êtes en acteur, si vous n’avez pas à travailler, vous avez tendance à vouloir dormir !

Seigneur! Je suis désolé. Donc vous êtes dans la nouvelle saison de Falling Skies. Pouvez-vous nous en dire un peu sur votre personnage ?

Doug Jones: Eh bien, comme nous avons vu dans les deux dernières saisons de Falling Skies, tous les aliens de la série doivent être craint, et fuis, et tirés à vue. Donc je suis une nouvelle espèce d’alien qui a attéri à la fin de la saison deux. Et dans la saison trois, vous allez me connaitre comme un allié. Je suis là pour aider!
Mon nom dans la série, ils m’appellent Cochise, ce qui est un surnom pour mon véritable nom que vous ne verrez jamais écrit, c’est Cheechock il Sneetch-nitch Chatico.

Oulà!

Doug Jones: Oui, vous allez l’entendre dans deux ou trois épisodes. [rires] Mais c’est mon nom dans la langue des Volms. Donc je suis là pour aider et je suis le leaders de mon peuple, et la question qui va être posée est : pourquoi ? Pourquoi cette espèce alienne débarquerait d’une autre planète et aiderait les humains pour combattre les mauvais aliens ? C’est la question que vous allez vous poser et c’est la question à laquelle je ne pourrais jamais répondre.
Du peu que je sais, je fais le bien, mais si vous regardez à travers les yeux de, eh bien, pas les yeux du personnage de Noah Wyle qui me traite le plus comme un ami, mais si vous regardez à travers les yeux du personnage de Will Patton, le Colonel Weaver, ou celui de Colin Cunningham, John Pope, qui sont les défaitistes de la série et qui me regardent toujours du coin de l’œil, on se demande ce que je veux vraiment. Donc je pense que en tant que membre des spectateurs, vous devriez regarder à travers les yeux de tous les personnages pour avoir une bonne vue d’ensemble et vous-même deviner pourquoi je suis là.

Qu’est-ce qui vous a attiré pour accepter ce rôle ?

Doug Jones: Dans un premier temps, j’étais fan de la série. J’avais vu la première saison et j’avais adoré. Je pense que le télévision atteint un niveau presque cinématographique maintenant, et bien sûr avec Steven Spielberg comme producteur, on atteint forcément ça ! Donc ça m’a attiré, parce que j’adore la série, et bien sûr j’ai compris qu’il y avait un personnage alien avec tout ce maquillage et beaucoup de dialogue, et je me suis dit “D’accord, je le vois comme un rôle fait pour Doug Jones, je le prends !
Et quand j’ai vu comment c’était écrit et que mon personnage devait être un mec bien, et très intelligent et qui parle un anglais parfait avec beaucoup d’intelligence. Beaucoup d’explication viennent de lui et j’ai des armes que les humains n’ont pas, et c’est amusant d’être le héros qui débarque et sauver la mise, peu-importe mes motivations…
Et aussi pouvoir travailler avec cette équipe : il y a Noah Wyle et Will Patton et Moon Bloodgood et on a de guest exceptionnels comme Stephen Collins et Robert Sean Leonard, Gloria Reuben ; qui sont des noms et des visages que je connais depuis des années et que j’avais jamais eu la chance de rencontrer et donc c’était une grande opportunité. Quand vous êtes avec des acteurs de ce calibre, ça ne fait qu’augmenter votre niveau de jeu. Si vous voulez donner la réplique à des acteurs comme ça, vous devez vraiment donner votre plus haut niveau de jeu. Donc c’était aussi un challenge pour moi.
J’ai fait beaucoup d’apparition dans des séries mais c’est la première fois que j’ai un rôle régulier dans une. Vous faites les épisodes à la suite, et les réécritures sont constantes et importantes, donc quand vous avez mémorisé un dialogue, quand je suis sur scène je parle beaucoup, quand vous retenez autant de script et que les réécritures arrivent et changent la scène entièrement le jour seulement avant de tourner, Oh, ça met votre cerveau dans l’embarras. Donc je voulais voir si j’en étais capable. Maintenant que toute la saison trois est tournée, je pense que j’ai réussi. J’espère que j’ai réussi, les spectateurs me diront maintenant si j’ai bien réussi.

Je suis sûr que oui. Ce rôle, comme beaucoup de vos autres rôles impliquent une grande quantité de maquillages et de prosthèses. Comment arrivez-vous à travailler sur votre personnage quand vous ne voyez pas vraiment votre visage ?

Doug Jones: Eh bien, vous devez faire beaucoup de gestes subtiles avec votre tête. Le corps joue une part plus importante quand votre visage est couvert avec un gros masque en latex. Mon expression ne se voit pas toujours clairement donc je dois les accentuer et essayer de parler en articulant et aussi largement que possible pour que le masque reproduise mes expressions.
Todd Masters et son équipe, les Masters FX, sont ceux qui ont créés mon costume et ils font aussi des petits arrangements discrets quand on a fini de tourner. Les yeux du masque sont vides, ce ne sont pas ceux dans lesquels je regarde en réalité, ce sont des faux yeux, donc à la post production, ils les font cligner et regarder autour. Donc ça demande vraiment un travail d’équipe pour suivre mes expressions et, où je regarde et mes pauses dans les discours que je fais et les gestes que je peux faire. Ils utilisent tout ça pour savoir où mes yeux sont censé regarder et quand ils doivent cligner. Ils ont vraiment fait du beau boulot pour suivre mon jeux d’acteur et en faisant les arrangements.
N’oubliez pas ses yeux, ils sont très importants. Les yeux sont les fenêtres de l’âme, non, et mon personnage n’est pas vraiment beau de visage, même s’il vient d’un autre monde.

Ce qui peut tromper, c’est ça ?

Doug Jones: Clin d’œil, clin d’œil: je ne sais pas !

Il semble que la majorité de votre jeu d’acteur soit basé sur les mouvements, ça va peut-être sembler un peu prétentieux mais il a presque quelque chose à propos du silence dans votre jeu. Vous avez commencé en tant que mime, non? Est-ce que ça vient de là ?

Doug Jones: En effet, oui. Et les anciens acteurs de films muets ont été une véritable inspiration pour moi. Charlie Chaplin, Buster Keaton, regarder les vieux films, et court-métrage, en noir et blanc qu’ils ont fait, m’ont appris beaucoup de choses. Et tous mes films préférés que je regardais à la télévision, enfant, étaient des films comme L’extravagante Lucy et The Dick Van Dyke Show et notre demi-heures de sitcoms et de séries variées comme The Carol Burnett Show ou Sonny & Cher ou Donnie & Marie, quand ils faisaient des sketchs stupides ou des chansons, et j’ai beaucoup appris de tout ça.
Le style de jeu des sitcoms passe plus par le physique ; trébucher, faire des pets avec les aisselles, et tout ce qui peut vous faire rire. Je me retrouve à faire des choses dans mes films maintenant qui sont comme “oh mon Dieu, mais c’était Tim Conway de The Carol Burnett show” ou c’est Carol Burnett elle-même, ou Lucy, encore “c’est comme Don Knotts dans The Andy Griffith Show!” Ce sont des choses que l’on a ici, j’espère que certaines de ces œuvres sont diffusées au Royaume-Uni ?

Certaines, oui. Falling Skies est l’une des nombreuses histoires du type apocalyptique du moment, pourquoi pensez-vous que nous soyons aussi attirés par la fin du monde ?

Doug Jones: Il semble que ce thème post-apocalyptique nous saute aux yeux maintenant, non ? Je pense que, et bien, c’est fantastique, c’est plus grand que la vie et je pense que les téléspectateurs aiment regarder d’autres humains aller à travers une lutte, de cette façon, et bien au-delà de ce que l’on vit. Le monde dans lequel nous sommes aujourd’hui, particulièrement avec la crise économique qui a commencé, il y a quelque années, implique pour les gens de se poser des questions comme « quel est notre futur ? Où allons-nous? » et quand on allume notre télévision et que l’on voit un monde désolé sans électricité, on pense “d’accord comment arrivent-ils a combattre ? et ça augmente notre nature humaine..
Ça nous donne cette mentalité de combattant soumis qui pourrait redevenir le leader, je pense. Et, je pense que ce genre de série nous inspire pour devenir le meilleur de nous-même, pour prendre soin les uns des autres tout le long du chemin, et pour répondre au mal.

C’est vraiment une belle manière de l’envisager, je pense. Donc vous avez joué dans tous ces films géniaux et je ne sais même pas par lequel commencé, vraiment, et vous avez beaucoup travaillé avec Guillermo del Toro. Comment est-ce de travailler avec lui ?

Doug Jones: Oh, c’est sans doute mon réalisateur préféré. Tous les réalisateurs avec lesquels j’ai travaillé savaient que Guillermo passe en premier. Il est mon premier amour quand on parle de réalisateur ! Il est tout ce que vous pourriez imaginer en travaillant avec lui. C’est un vrai génie mais il a aussi beaucoup d’humour mais il peut être effacé et il est comme le mec avec qui tu restes à l’université. Il pourrait facilement être votre meilleur ami.
Et parce que c’est lui-même un geek qui fait des films qui l’excite, il sait vraiment au fond de lui ce qui attire un fan parce que s’en est un ! C’est important, quand vous travaillez avec lui, il y a de la passion et de l’intelligence et de la créativité qui vous fait être si honoré de participer à la création de l’œuvre.

Y a-t-il des nouvelles de Hellboy 3 ?

Doug Jones: J’espère ! Mais je n’ai pas eu de nouvelles. Si vous regarder le site IMB, Hellboy 3 est marqué en rumeur sur ma page, la page de Ron Perlman et celle de Selma Blair … mais aucun de nous n’a reçu de coup de fil nous disant qu’on va le faire. Pas du tout.

C’est dommage. Tout comme ces films de geek, vous avez aussi fait pas mal de films indiens comme Absentia ou Spirit Hunters, où vous ne portiez pas de masque. Qu’est-ce que ça fait de faire des films où vous pouvez montrer votre visage ? Est-ce vraiment une expérience différente ?

Doug Jones: Ça l’est, en effet. Depuis quelque années j’ai fait pas mal de films avec mon propre visage. C’est un changement agréable, je ne pourrais pas dire que je préfère l’un à l’autre, tant qu’il y a une bonne histoire, un bon personnage et un bon réalisateur, ça m’intéressera toujours.
Dans ces films indiens, ils sont capables de me donner des rôles pour lesquels je ne serais pas connu, et j’adore les petits films indiens dans lesquels un jeune réalisateur peut faire le film qu’il veut parce que c’est son propre argent qui est en jeu. C’est intéressant de voir ce qu’ils font de chaque dollar, et qu'aucun n'est gaché; ils doivent tourner de manière créative, c’est vraiment une expérience créative où vous vous retrouvez tous ensemble et vous avez le sentiment d’un travail d’équipe, du genre “ On fait quelque chose par nous-même et on va essayer de le vendre, oui !”
Les films indiens et leur marché est devenu bien plus important maintenant, et c’est un grand monde où nos créations peuvent atteindre le sommet et avoir leur propres formes et leur propres voix. J’aime y participer et pouvoir aider de jeunes réalisateurs.

Doug Jones, merci beaucoup !

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